Le piège

Publié le 22 Janvier 2016

« C’est Marina... Je n’arrête pas de penser à elle. Je n’en peux plus, je suis fatigué mais ça y est, je crois que j’ai enfin compris quelque chose. » Je ne disais rien, je regardais Auguste sans insistance. « Je suis sûr que j’ai raison et je sais que je n’y peux rien mais ça m’emmerde à un point que tu ne peux pas imaginer. Je savais déjà que j’avais besoin d’elle, d’avoir de ses nouvelles, de chérir les souvenirs que j’ai d’elle. Tout ça, je savais, j’étais pas dupe. Mais ça va plus loin. Peu importe toutes les autres, leur tendresse, mon affection… J’ai compris que quoi que je fasse, je l’aimerai toujours. D’un amour sans commune mesure que je ne retrouverai jamais avec aucune autre fille. Je pourrai aimer, et aimer de tout mon être au point de vouloir vivre ma vie entière avec une autre femme. Un jour je trouverai celle-là, je te le jure ! Mais jamais je ne cesserai d’éprouver cet amour pur et sans tache que je ressens pour Marina. C’est ma croix. J’ai aimé cette fille à 17 ans, mes sentiments pour elle étaient sans concession et je me retrouve aujourd’hui attaché à tout jamais à cet amour. Ça ne me rend même pas triste, ça ne me donne pas envie de la retrouver et de revivre avec elle. Je ne ressens que du dépit. Quoi que je fasse, je n’aurai jamais de contrôle là-dessus. Je suis pris au piège. Il m’a fallu 10 ans pour le comprendre : j’ai perdu beaucoup de temps. »

Je me suis risqué : « Maintenant que tu as compris, tu vas pouvoir changer les choses ?

- Même pas. »

Rédigé par Théo Auguste Marie

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